Face à l’urgence climatique et aux bouleversements géopolitiques des dernières années, l’Europe amorce une véritable transformation énergétique. En 2025, le continent accélère sa transition vers les énergies vertes, plaçant la décarbonation au cœur de sa stratégie économique, industrielle et diplomatique.
Portée par le Pacte vert européen et les engagements de neutralité carbone d’ici 2050, l’Union européenne investit massivement dans les énergies renouvelables. Le plan REPowerEU, lancé après la guerre en Ukraine, continue d’être déployé à grande échelle avec l’objectif de réduire drastiquement la dépendance aux énergies fossiles importées.
En 2025, plus de 30 % de l’énergie consommée en Europe provient des renouvelables, un record historique, avec des pics supérieurs à 50 % dans des pays comme le Danemark, le Portugal ou l’Espagne.
L’énergie solaire est devenue la star de la transition. Grâce à des coûts en baisse et à des technologies plus efficaces (panneaux bifaciaux, trackers solaires, stockage intégré), les installations photovoltaïques ont bondi de +22 % sur un an.
L’éolien, en mer comme sur terre, connaît lui aussi une nouvelle dynamique. Le projet "North Sea Power Hub", regroupant plusieurs pays nord-européens, symbolise la volonté d’une coopération transfrontalière ambitieuse.
Les grands énergéticiens européens (EDF, Enel, RWE, Iberdrola…) redirigent désormais une grande partie de leurs investissements vers ces sources d’énergie.
2025 marque également l’accélération de l’hydrogène vert, produit à partir d’électricité renouvelable. L’Europe finance des dizaines de gigafactories d’électrolyseurs, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas et en France, pour alimenter l’industrie lourde et le transport.
L’objectif est clair : faire de l’hydrogène propre un pilier de l’indépendance énergétique européenne, en réduisant les émissions des secteurs les plus difficiles à électrifier.
La transition verte devient aussi un levier de réindustrialisation. Le développement local de chaînes de production de panneaux solaires, de batteries ou d’éoliennes favorise l’emploi et l’innovation. On estime que plus de 2 millions d’emplois verts seront créés d’ici 2030 dans l’Union européenne.
L’Europe reconfigure ses alliances : moins dépendante du gaz russe, elle renforce ses partenariats avec l’Afrique du Nord pour l’électricité solaire, avec la Norvège pour les interconnexions et avec les États-Unis pour les technologies vertes.
Cette nouvelle diplomatie énergétique donne à l’UE une position plus résiliente et proactive sur la scène internationale.
Malgré cette dynamique, des obstacles demeurent :
Des lenteurs administratives dans les permis d’installation,
Des tensions sur les matériaux critiques (lithium, cobalt),
Et une demande en électricité qui explose avec la numérisation et la mobilité électrique.
L’Union européenne devra aussi assurer l’équilibre social de la transition, afin de ne pas creuser les inégalités entre régions et populations.
En 2025, l’Europe n’est plus simplement en transition : elle est en mouvement. Avec une volonté politique affirmée, un écosystème d’innovation actif et un secteur privé engagé, le vieux continent s’impose comme un leader mondial de l’énergie verte. Un modèle qui, s’il surmonte ses défis, pourrait inspirer bien au-delà de ses frontières.
Mickael Roux - 03 Février 2025
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